Diversité des lieux et des usages

Cuisines
Salle de classe à Tombouctou, 2014
Bassines

Objectifs

Saisir les multiples usages de l’eau.

Appréhender les différences qui existent en matière d’accès à l’eau potable et d’assainissement entre la France et le Niger.

Faire le lien entre les modes de stockage de l’eau et la potabilité de l’eau.

Entrées problématisées

Une diversité des modalités d’accès à l’eau potable de par le monde, en fonction des lieux (domicile, école, lieux de culte, etc.).

En France, dans la majorité des cas, l’eau est disponible chez soi, au sein de chaque logement. Cependant, dans de nombreux pays d’Afrique, notamment au Niger, de nombreuses familles n’ont pas accès à l’eau à domicile et doivent se déplacer pour s’approvisionner auprès d’infrastructures collectives (exemple des bornes fontaines).

Alors qu’en France, les situations entre milieux rural et urbain sont assez identiques de ce point de vue, au Niger, l’accès à l’eau en milieu rural est particulièrement difficile. La situation est plus satisfaisante dans les grandes villes, même si cela est surtout vrai dans le cas des quartiers formels, la situation dans les quartiers précaires informels étant souvent caractérisée par un sous-équipement.

Des différences importantes en ce qui concerne l’assainissement entre la France et le Niger

En France, les salles de bain et toilettes sont situées à l’intérieur des maisons alors qu’en Afrique, les latrines et douches sont souvent localisées dans les cours, parfois dans le même espace.

En France, l’eau qui coule dans nos tuyaux est traitée afin de respecter de normes de potabilité. Dans de nombreux pays africains, les moyens manquent pour assurer le traitement de l’eau et pour contrôler la qualité régulièrement. La question du traitement de l’eau est aussi liée à l’utilisation de pesticides et autres substances, notamment dans l’agriculture, ce qui pollue l’eau et engendre des coûts de traitement d’autant plus importants.

En Afrique, l’eau est parfois stockée dans des contenants (canaris, barriques) qui peuvent être sources de contamination.

Une diversité des usages.

Dans tous les pays, une grande diversité des usages de l’eau existe. On l’utilise pour la cuisine, la lessive, la vaisselle, la douche, la boisson ou pour nos animaux.

En France, les ménages sont probablement moins conscients des quantités d’eau consommée qu’en Afrique. En France, par exemple, il est difficile de mesurer la quantité d’eau consommée par jour, alors qu’en Afrique, les femmes savent la quantité d’eau qu’elles ont portée et utilisée dans la journée, le seau étant souvent une référence de mesure. En étant conscient de sa consommation d’eau, il est ainsi plus facile de se sentir responsable et d’éviter les gaspillages.

L’accès à l’eau en lien avec l’accès à l’école

L’accès à l’eau et à l’assainissement est déterminant pour favoriser l’accès à l’école des jeunes filles. Dans certains pays, s’il n’y a pas d’eau ou de toilettes séparées entre garçons et filles au sein de l’école, les parents n’autorisent pas leur fille à s’y rendre. Si un point d’eau est présent dans l’école, les familles peuvent aussi parfois s’y approvisionner.

Lieux communs à déconstruire 

L’accès à l’eau est le même partout dans le monde.

De nombreuses personnes n’ont pas accès à l’eau dans le monde. Le paiement de l’eau peut limiter l’accès à l’eau pour des populations défavorisées en France et en Afrique.

Alors qu’en France l’accès à l’eau potable se fait généralement à la maison, il n’en est pas de même partout ailleurs.

L’accès à l’eau ne garantit pas l’accès à la scolarisation.

En milieu rural au Niger, certains enfants peuvent marcher plusieurs kilomètres pour rejoindre leur école. S’il n’y a pas un point d’eau à l’école, certains parents peuvent décider de ne pas envoyer leurs enfants à l’école.

Lorsque l’eau est puisée à sa source (puits) ou au robinet, elle ne court aucun risque de contamination.

L’eau peut toujours être contaminée après avoir été collectée, si le récipient dans lequel on la stocke est sale ou si on manipule l’eau avec des ustensiles ou des mains sales.

Référence :

Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, « Traitement et stockage sûr de l’eau à domicile dans les situations d’urgence », Manuel de terrain pour le personnel et les volontaires Croix-Rouge, Genève, 2008.